mercredi 26 janvier 2011

Manier la langue française

Avec des extraits de sketches de Raymond DEVOS

« … Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus ! Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions ... Nous en étions conscients! Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui !
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain! C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui ! Si mes calculs sont justes ! Or, que voyons-nous aujourd'hui ? Qu'elle est toujours pour demain !
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs : Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nous l'éviterons? D'ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'assurer la catastrophe, il est possible que l'opposition s'en empare! »

Raymond DEVOS


Il est vrai que je ne me lasse pas d’essayer de jouer avec les mots comme le grand Monsieur Devos… Je dis bien essayer, car je n’y arrive pas à la cheville… car mes chaussures sont basses. Quand je dis que je ne me lasse pas et que je n’y arrive pas à la cheville c’est tout à fait normal car mes chaussures n’ont pas de lacets… Si elles avaient des lacets je ne me lasserais pas de les lacer.

Mais avec des chaussures à lacets, cela vous tient mieux la cheville… et ce n’est pas facile d’y arriver… (Je vous le disais plus haut !) Mais ce n’est pas facile non plus de lacer ses chaussures sans s’énerver car parfois un lacet casse et ça finit par lasser… et vous vient un coup de sang et sans coup férir, vous enlevez le reste de lacet pour remettre le bout restant dans les premiers œillets…

Je ne veux pas m’envoyer de fleurs, mais les œillets parfois sont fanés et le lacet ne peut plus passer… Alors que faut-il faire ?

Une paire de chaussures sans lacets… On finit toujours par s’en lasser aussi… mais justement si elle n’a pas de lacets, comment voulez-vous vous en lasser ?

Bon j’arrête de vous lasser avec mes lacets et vais vous redonner un petit passage de Monsieur DEVOS qui, lui, ne lasse pas, ne nous lasse pas, mais peut-être laçait-il aussi ses chaussures avant de lire :

L'horoscope
Je ne sais pas si vous lisez l'horoscope...moi, je le consulte tous les matins. Il y a huit jours...je vois dans mon horoscope : "Discussion et brouille dans votre ménage."... Je vais voir ma femme. Je lui dis : "Qu'est-ce que je t'ai fait ?", "Rien !", "Alors...pourquoi discutes-tu ?" Depuis, on est brouillé !


Ce matin, je lis dans mon horoscope : "Risques d'accidents." Alors, toute la journée, au volant de ma voiture, j'étais comme ça...à surveiller à droite...à gauche...rien ! Rien !...Je me dis : "Je me suis peut-être trompé." Le temps de vérifier dans le journal qui était sur la banquette de ma voiture...Paf ! ...ça y était ! Le conducteur est descendu... Il m'a dit : "Vous auriez pu m'éviter !", "Pas du tout, c'était prévu !", "Comment ça ?", "L'accident est déjà dans le journal !", "Notre accident est déjà dans le journal ?", "Le vôtre, je ne sais pas ! Mais le mien y est !", "Le vôtre, c'est le mien !", "Oh !...Eh !...une seconde !...Vous êtes né sous quel signe, vous ?", "Balance !", "Balance ?" Je regarde Balance ! Je dis : "Ah ben non ! Vous n'avez pas d'accident !...Vous êtes dans votre tort mon vieux !"

Il y a un agent qui est arrivé...il m'a dit : "Vous n'avez pas vu mon signe ?", "Prenez le journal ! Regardez ! Je ne vais pas regarder le signe de tout le monde !"

Raymond DEVOS

dimanche 7 novembre 2010

Rétro

C'est une histoire rétro... cette fois-ci ce n'est pas une girafe qui se réfléchit dans le rétro mais une feuille prisonnière dans une toile d'araignée tissée depuis un moment sur mon rétroviseur...


Elle est restée prisonnière quelques minutes... et a rejoint ses nombreuses sœurs qui jonchent le sol...


vendredi 17 septembre 2010

OÙ va la France ?


Il y a peu, lors de la Coupe du monde foot, notre équipe a démontré tout ce qu’il fallait ne pas faire quand on a la responsabilité, je dis la responsabilité, de porter le maillot de l’équipe de France, de l’équipe de son pays. Ce qui ne peut être qu’une fierté si simple qu’on n'a même pas se poser la question en « cherchant midi à quatorze heures » et en se demandant, parce que l’on n’est pas d’accord, pour moult raisons, faire un éclat de style et casser tout ce qui pouvait donner quelques satisfactions à des gens qui espéraient beaucoup de l’équipe de France : les Français.

Ce ne fut donc pas le cas et tous ces « footballeurs », qui n’ont pensé qu’à panser leur incompétence et leur « sûr de tout savoir », pour dorer leur image de marque, et en sont revenus… le ballon entre les jambes ! et nous désabusés…
Toutes ces palabres et tergiversations n’ont réussi qu’à donner une sombre image de notre France… dans le monde, et pourtant ce n’était « que » du football !!!

Nous pensions que ce serait fini et que l’on repartirait d’un bon pied… car c’est obligatoire en football… de partir du bon pied !
Le premier match avec le nouvel entraîneur, Laurent Blanc, fut un couac mais, le temps de se retrouver, on ne peut que l’excuser…
Nous avons encore pensé que le monde rirait de nous, de nos joueurs, de l’entraîneur… Ce qui a probablement dû se passer…

Le deuxième match a remis les pendules à l’heure… 2-0 contre cette « petite » équipe de Biélorussie qui n’a d’ailleurs pas volé sa place… et qui leur a donné du fil à retordre !
Ouf ! Enfin, la France a retrouvé du baume au cœur ! et le monde n’aura plus trop les yeux rivés sur nous !

Patatras ! Le projet de loi sur la retraite est arrivé… Il devait être étudié, discuté à l’Assemblée Nationale, entre bons citoyens et en toute démocratie, une loi qui est indiscutable pour pouvoir justement garder, je dirais la joie de partir en retraite… Tout le monde est d’accord qu’il faille faire quelque chose pour la retraite maintenant car nos enfants et nos petits-enfants n’auront pas la même chance que nous de savourer le repos après des années de labeur… si rien n’est fait.
Ç’aurait pu se passer tout simplement, calmement, démocratiquement, en pensant à nos enfants et petits-enfants…


Mais, à la vue des images à la télévision, je me demandais quelle mouche les avait piqués… Avant le vote, pendant le vote et surtout après le vote, une bande d’excités, vociférant, bavant presque, s’en est prise au Président de l’Assemblée, M. Accoyer je crois… Et quand je les ai vus tous, aboyer après le Président de l’Assemblée, je n’en revenais pas et fus abasourdi de voir toutes ces personnes, qui ont été élues démocratiquement, se comporter pratiquement comme des sauvages…

Mais qu’est-ce que cela veut dire ? On se croyait sous la IVème République en entendant les uns et les autres se lançant des slogans nauséabonds… Comment est-ce possible qu’au XXIème siècle qu'on n’arrive pas à se parler s’en s’envoyer des invectives les plus monstrueuses ?

Mais, grand Dieu, ne sommes-nous pas sur le même bateau… « La France » ! Si chacun tire de son côté pour nourrir tel ou tel parti et qu’il oublie la France et les Français, tous les Français, à quoi servent tous ces partis qui soi-disant sont pour le bien-être de tous ?

Pourquoi ne pas se réunir pour la France… sans parti ni parti-pris ?
En attendant, toutes belles personnes ont encore donné, par leur comportement, une image désastreuse de la France !


Je suis peut-être utopiste, mais je veux y croire… Ce serait une des chances pour dire que la France n’a pas changé, qu’elle est toujours la France, qu’elle sera la France à jamais… Et je souhaite que le spectacle pas très réjouissant de notre équipe de France, et le spectacle ignoble de notre Assemblée Nationale redeviennent pour l’un le terrain de football où l’on y joue avec plaisir et sans arrière-pensée, et pour l’autre un hémicycle où l’on discute, où l’on étudie pour la France et ses Français, mais pas une foire d’empoigne qui ne peut qu’allumer d’autres brasiers qui ne demandent qu’à s’enflammer.

Je ne peux que dire, sans aucune espèce d’animosité, et surtout souhaiter, après ces « quelques » mots qui me tenaient à cœur :

MAIS QUE « VIVE LA FRANCE » !
EN TOUTE SÉRÉNITÉ