samedi 23 mai 2009

Denrée rare...


Extraordinaire à Dreux ! L’enrobé fait son apparition !!!
 

Grâce au ciel ou à je ne sais qui, mais ça fait drôle de rouler sur ce revêtement sans être secoué ! (Une rumeur dit que c’est parce qu’il va se dérouler une course cycliste et que les rues de Dreux étant en très mauvais état la course ne pouvait pas avoir lieu... Il est vrai qu’on pourrait faire un “Paris-Roubaix 2” à Dreux, mais je crois qu’avec le vrai Paris-Roubaix, par moment, les coureurs sont moins secoués....).
Bon, toujours est-il, depuis que l’on voit les rues rapiécées de partout, c’est bon de voir maintenant  l’avenue Sarrail, l’avenue du Général de Gaulle, la rue de Lambale, le chemin du Roi revêtus de cet habit tant attendu...

Mais, pourvu qu’il reste encore assez de matière pour les autres rues... comme la rue Doguereau, comme le haut du Bois Sabot qui d’ailleurs porte bien son nom car ça fait du bruit quand on est dessus, comme la rue de Rieuville, etc...
Oui, il était temps que l’on revienne sur terre, car nos rues sont loin d’être attrayantes...

Il est temps aussi que l’on aille sous terre... pour que tous les habitants de Dreux puissent bénéficier du tout à l’égout ! 50 % des  habitations n’en ont pas l’accès et pourtant tout le monde paie l’assainissement... Quand on voit qu’à Luray, avec M. Fillon comme maire, le tout à l’égout est installé! On me dira que la ville de Luray est moins étendue que Dreux, mais je ne crois pas que cela soit la bonne excuse.
Une pétition a été signée du côté de la place de Verdun il y a un ou deux ans. Monsieur le Maire de Dreux avait répondu à l’époque que le tout à l’égout serait installé en 2009 après la construction des nouvelles habitations remplaçant les immeubles détruits. On arrive bientôt à la moitié de l’année et, comme Sœur Anne, on ne voit rien venir.

Il serait judicieux que l’on nous informe de ce qu’il en est de ces promesses et si elles seront tenues.

Oui, il y a beaucoup de travaux entrepris dans le ville, ça bouge c’est le moins que l’on puisse dire. Mais il serait bien que nos élus sachent faire la part des choses dans les priorités. L’enrobé des rues en est une et le tout à l’égout en est une autre. Nous sommes quand même au XXIème siècle... C’est quand même impensable que ce dernier en soit à ce stade!

J’ai confiance dans l’avenir de Dreux, j’aime Dreux car j’y suis né il y a presque 67 ans, j’y vis depuis autant de temps...

Une inquiétude : que mes souhaits tombent dans le tout à l’égout déjà existant.

Alors, Monsieur le Maire de Dreux, avant que vous ne mettiez la “clef sous la porte”, que vous ne redonniez votre “tablier” (à moins que vous décidiez d’un nouveau mandat), je vote oui pour que nos rues deviennent des rues dignes de ce nom ; je vote oui pour le tout à l’égout pour tous...

En attendant, merci pour ce que vous avez fait pour Dreux, merci pour ce que vous faites et merci pour ce que vous ferez pour exaucer les souhaits des Drouais.

Vive Dreux !

samedi 2 mai 2009

C'était au temps...

Aujourd’hui 1er mai 2009

C’était au temps...

Quotidiennement, en lisant un journal local, les journalistes nous informent de faits divers qui reviennent, hélas, souvent : voitures, poubelles brûlées, vols en tous genres, agressions de personnes le plus souvent âgées ou handicapées (c’est plus facile !), viols en séries, etc... etc...
Tous ces faits divers me font repenser au temps rêvé où....

C’était au temps des “Yéyé”, c’était au temps où j’avais 18 ans à peine... c’était en 1960 !!!

Pratiquement tous les jours, à l’époque, je descendais en ville, comme disaient ceux qui habitaient le plateau Sud. Pour ce faire je possédais une mobylette grise, Pégase comme l’avait appelée ma seconde sœur, et la posais au pied du Beffroi, près des “pissotières pour hommes”... Jamais je ne lui ai mis un anti-vol...

J’allais au cinéma avec les “copains” (saput les colains... ils se reconnaîtront dans cette contrepétrie très en vogue à l’époque !), soit au “Celtic” avec son balcon, à l’“Eden” avec son ciel étoilé, à l’“Idéal” avec ses... films interdits aux moins de 16 ans...

Nous étions donc une “bande” (cinq au maximum) de copains et j’étais le plus... âgé ! Après avoir fait le choix du film, il arrivait que nous décidions d’aller à l’“Idéal” et au moment d’entrer dans la salle, comme je faisais jeune, je me présentais le premier, et le monsieur à l’entrée me demandait systématiquement ma carte d’identité... Ayant l’âge requis et mes copains faisant plus âgés mais n’ayant pas 16 ans, ceux-ci rentraient sans aucuns problèmes... après moi !

Je me souviens que l’âge des 16 ans atteint pour tous les copains, nous lui avions dévoilé notre stratagème... Il n’en revenait pas ! car il était très strict...

Mais c’était au temps... aussi où j’avais encore la mobylette...

Une seule fois, après l’avoir laissée au Beffroi, je suis revenu vers deux heures du matin la rechercher... Mais le pied du Beffroi était désert et la mobylette avait disparu... Il ne me restait plus qu’à remonter à pied vers la place de Verdun... J’ai décidé, avant de remonter, faire un petit tour dans la ville pour voir si je pouvais la retrouver... Bien m’en a pris : j’étais rue Porte Chartraine quand j’ai entendu un bruit de mobylette bien connu, “à fond la caisse” qui venait de la Grande-Rue et qui, heureusement, a pris la rue où je me trouvais... J’ai réussi tant bien que mal à arrêter celui qui l’avait empruntée... : un “clochard” du Vieux Pré  (comme on les appelait à l’époque). Il m’a juste demandé de ne pas porter plainte et qu’il voulait juste faire un tour... J’étais trop content de retrouver “Pégase”.
L’emprunteur est reparti encore plus vite que sur la mobylette...Il avait fait une chute avec et s’était égratigné les mains... Il ne me restait plus qu’à redresser le guidon... et je me suis toujours demandé comment il avait pu piloter l’engin avec le guidon en biais... Peut-être le voyait-il droit, lui !!! ? Bon, tout le monde était content, lui d’avoir fait un petit tour et moi d’avoir retrouvé “Pégase”... et de ne pas remonter à pied !

C’était au temps où... tout se terminait bien.

Après la mobylette, une voiture l’a remplacée... Une Simca 1000 gris métalisé, (encore du gris, et pourtant le soleil brillait le plus souvent dans notre cœur !)... Un soir, après le cinéma, en voulant la reprendre à l’endroit où je l’avais laissée, pour être précis : devant “Chez Georges”, le regretté Monsieur Apostolidès, patron du Relais, je monte donc dans le véhicule, mets le moteur en marche, clignotant, démarre... D’un seul coup j’entends une voix derrière : “Eh ! attends, je descends !...” C’était là aussi un “résident” du Vieux Pré qui s’était mis à l’abri sur le siège arrière, car il avait froid... Il n’avait rien saccagé et m’a dit qu’il avait fait beaucoup de voitures mais que la mienne lui plaisait...et qu’elle était ouverte !  (En voilà une belle pub pour vendre des Simca 1000, mais elles ne sont plus fabriquées !...).


C’était aussi au temps où... il y avait des kermesses... place de Verdun, et aussi au Chêne Saint-Louis... Je n’étais pas vieux mais je me souviens qu’au Chêne Saint-Louis, une de mes belles-sœurs avait participé à un concours de chant ; qu’un jeu était aussi organisé entre deux messieurs : celui qui fumerait sa cigarette le plus vite... Je ne sais si le gagnant avait droit à un paquet de Gauloises, mais une chose est sûre : ils avaient tous les deux la g... en feu... C’était aussi au temps... où le tabac avait plus que libre cours !!!

C’était aussi au temps, à mes 14 ans... Il ne fallait pas faire plus de cinq fautes à la dictée pour avoir son Certificat d’Etudes...
En ayant fait un peu plus, j’ai été obligé de refaire une année, et c’est la raison pour laquelle je n’ai commencé à travailler qu’en 1957, à quatorze ans et demi. A la dictée de me second passage, j’ai fait 0 faute...
Le paradoxe pour un gars pas trop fort en orthographe, j’ai été embauché à l’Imprimerie comme apprenti typographe... Cinq ans d’apprentissage. Comme je ne n’avais pas une grande stature, j’ai commencé à apprendre la “casse” (endroit où sont rangées les lettres en plomb... pour les non-initiés) sur une caisse en bois... Quel labeur (c’est le cas de le dire). J’ai commencé à 35 centimes de l’heure...Au bout d’un certain temps, je commençais à 7 heures, finissais à midi, reprenais à 13 h. 30 et finissais de nouveau à 18 h. 30... Parfois aussi de 20 heures à 23 heures... treize heures par jour... Le samedi jusqu’à 17 heures... Il est vrai que ce n’était pas les 35 heures... J’ai “épousé”  la retraite avec... plaisir, même si je quittais le boulot seul... juste avant le vote des 35 heures...
Au début, en 1957, après deux années de typographie, j’ai été dirigé sur la linotype, grosse machine qui était faite pour remplacer mécaniquement les petits caractères du typo... Ça a duré de 1959 à 1985 où l’informatique est arrivée... Stage chez Pigier pour apprendre le clavier et à Aunay-sous-Bois sur du matériel informatique allemand mais qui n’était pas compatible avec les autres... Ce qui m’a obligé d’apprendre une nouvelle fois un autre outil informatique et suis arrivé heureusement sur Apple, le Mac, l’outil professionnel le mieux adapté avec son XPress, son Photoshop, etc...
Que de transformations quand même en 45 années !...

Mais je ne peux oublier le marbre où se faisait la mise en pages que l’on bloquait dans des formes qui pesaient “une tonne”, lors du transport sur les machines à imprimer...
Il y avait aussi l’édito à composer en dernière minute avec la grosseur du caractère à choisir pour pouvoir loger ce texte dans l’endroit réservé... Si le corps du texte était trop gros, il fallait tout recommencer...
Les “bons à tirer”, ainsi que les corrections de dernière minute... Il y avait une chaude ambiance, des engueulades parfois, mais c’était encore humain et tout ce travail représentait beaucoup de personnes et donc du travail pour beaucoup...
Ce n’était pas comme avec l’informatique qui remplace beaucoup de monde, qui est beaucoup beaucoup moins pénible car tout se change automatiquement ! Le progrès a facilité beaucoup de choses mais, grâce - ou à cause - de ce progrès, il a supprimé beaucoup de postes... Il est vrai que si nous n’évoluions pas, c’est l’entreprise qui disparaissait... Pas facile tout ça !

Tous ces changements depuis mon apprentissage m’ont amené pratiquement à 45 années de travail dans la même boîte... C’était pourtant au temps où l’on pouvait demander son compte au patron quand ça n’allait plus et l’où on retrouvait du boulot le lendemain...
J’ai fini avec la médaille de Grand Or du Travail !.
Mais c’était au temps où l’on commençait à travailler très tôt ! C’est une autre histoire...

Pour en revenir au “c’était au temps”...
les cars Citroën et Renault (le Transbeauce n’existait pas) partaient de la place Métézeau pour, entre autres, aller à Nonancourt, Saint-Rémy, Verneuil, etc... Avec les copains, nous nous donnions rendez-vous le vendredi soir quand les filles du collège technique attendaient les cars, devant le “Café de l’Epoque” comme on l’appelait jadis, et là nous “bavardions !”, entre autres aussi, avec elles jusqu’au moment du départ... Que de bons souvenirs !

Mais c’était au temps aussi où, le samedi entre autres jours, en Grande-Rue, malgré les voitures dans les deux sens, nous passions notre temps “à faire la Grande-Rue” (comme on disait) de l’Epoque au Relais et vice et versa, à faire le tour du bitume, à ne pas se soucier trop de l’avenir. Il y avait beaucoup de monde et c’était une voie incontournable pour se rencontrer. C’était une époque que je suis heureux d’avoir vécue... et où tout allait bien...

C’était au temps où...
Même des “Yéyé"  sont venus en 1965 je crois, un spectacle tous les soirs ou presque pendant une semaine... en concert comme on dit maintenant :
Les Chaussettes Noires (quel souvenir !), Richard Anthony (qui a fait faux bond, lui), Adamo (Place de la Bonde) qui regardait “Tomber la neige”, “Vous permettez, Monsieur...”, “Laisse mes mains sur tes hanches”, avec en première partie Maurice Fanon avec son succès “Le foulard de soie”, décédé depuis, ainsi que le bouillonnant Claude François (à la Salle des Fêtes) ; Enrico Macias avec “J’ai quitté mon pays” (place de Verdun si mes souvenirs sont bons).

Oui, c’était une très belle époque et je remercie presque le Ciel d’être né sous les bombes en 1942 (quoique s’il n’y en avait pas eu, cela aurait été beaucoup plus agréable... pour ma famille), pour pouvoir avoir pu vivre ces moments de ma belle jeunesse et qui perdurent encore aujourd’hui avec nos enfants qui ont été baignés dedans tout petits...
Tout cet écrit peut paraître (ou l’est) nostalgique ! mais j’ai confiance en l’avenir de Dreux et à Dreux d’abord et dans le monde ensuite (ou l’inverse car l’un ne va pas sans l’autre) !

Vive Dreux, le jour du 1er Mai, vivent ses habitants... Pour l’heure l’époque est bien sûr différente, et j’espère que les jeunes d’aujourd’hui connaîtront aussi le plaisir d’avoir dix huit ans à Dreux...en espérant en l’avenir... Il est vrai que c’est beaucoup moins facile qu’en 1960, mais il y a des portes entrouvertes et il faut les passer... et ne pas tout jeter... pas tout brûler... Beaucoup y arrivent avec persévérance... Pourquoi pas tous les jeunes ?
C’est mon souhait le plus fort !

C’était au temps d’“Age tendre et tête de bois”
et je vous salue bien bas !